De l’art de ne pas passer pour une vieille serpillère en été

Publié le par big-ben-salamandre.over-blog.com

Aaah les vacances d’été… La glandouille, les cocktails, les soirées interminables, les idylles … Mensonges ! Depuis qu’on est sortis de l’œuf, les yeux plein d’étoiles, on s’imagine que chaque mois de Juillet et d’Aout seront d’interminables moments de joie et de plénitude, sans cette torture physique et mentale que représente le travail. Et tous les fabricants de cahiers de vacances n’y pourraient rien changer ! Dés que la dernière sonnerie de l’année retentissait (ceci est une image, fort heureusement pour mes tympans il n’y a jamais eue de sonnerie dans mon école), on balançait nos cartables, brulait nos cahiers, et c’était parti pour ne plus RIEN faire de contrariant pendant deux mois. A l’époque, j’étais convaincue que c’était une tradition, et qu’elle durerait toujours. Parce que chaque année de travail devait être ponctuée d’un gros break et c’était normal.

Et puis la majorité est arrivée. Mes parents m’ont dit que si je bossais pas pendant un mois l’été de mes dix-huit ans, ils me renieraient et j’irais brûler en enfer. Ce jour-là je n’ai pas compris : travailler pendant les VACANCES ? Mais pourquoi ? C’est là que la vérité s’est imposée à moi : les vacances, c’est pas fait pour glander. MAIS voilà : certains glandent quand même. En bonne étudiante, j’ai quatre mois de vacances. J’ai donc décidé de pas foutre grand-chose les deux premiers mois, et de bosser en intérim les deux suivants. Malheureusement ce n’est pas le cas de tout le monde. Il y a énormément de gens (la plupart en fait) qui travaillent tout l’été, parce que comme on dit chez moi, l’argent ça se trouve pas sous le sabot d’une vache laitière. Cela ne me dérangeait pas jusqu’à ce qu’en soirée on me demande « et toi, tu fais quoi cet été ? ». Non préparée à cette situation, je ne pu répondre qu’un pitoyable « ben…rien », chutant immédiatement dans l’estime de tous les protagonistes de cette conversation, condamnée à me balader avec « fille à papa » écrit en gros sur le front, transformée en serpillère humaine.


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Les lapins, eux, n'ont pas ce problème

 

  Vous l’aurez compris, ne pas travailler en été, pour certains, c’est la loose. Mais pas question de s’écraser pour autant : on peut être stylé en toutes circonstances. Quelques astuces pour vous débarrasser du statut de serpillère.

      1) Même si vous n’avez rien à faire, prétendez toujours que vous êtes super occupés. Recouvrez votre bureau de post-it, quittez votre appart en marchant vite et en claquant la porte (très efficace quand on est en coloc), et n’oubliez pas en soirée de préciser que vous ne pourrez pas rester longtemps (même si au final vous faites la fermeture)

           2) Présentez ces plusieurs mois d’inactivité comme un moment de détente karmique visant à ouvrir vos chakras pour atteindre l’inspiration ultime. Découvrir de nouvelles cultures, trouver au fond de votre âme le génie profond des dieux oubliés, ce n’est pas obligé de vouloir dire quelque chose mais ça doit avoir de la gueule.

       3) Mettez en valeur tout ce que vous faites durant ces vacances en montrant bien que ça vous prend du temps (projet associatif, stop motion , dressage de babouins…). Parce qu’il n’y a pas que le boulot dans la vie, il y a aussi les projets à côté. En étant habile, vous arriverez même à faire croire à votre interlocuteur que vous êtes plus intéressant que lui et qu’au final, bosser, c’est la loose.

            4) Et vous recevrez un bonus de style si vous partez en voyage : détaillez les lieux que vous visitez, les activités que vous ferez… Attention, ici tout réside dans la formule. On ne dit pas « je vais passer deux mois à me peler les miches chez mon grand-père en Bretagne », mais « je pars pendant deux lunes à la découverte de la culture celtique chez l’habitant ».


Ou alors vous pouvez toujours vous moquer de votre interlocuteur. Parce que peut-être qu’au final il aura plein de pognon, mais pour l’instant celui qui prend un peu le temps de se la couler douce, c’est vous.

Smoutchis, Liloo


PS : Merci à la CAF, la fac, mon chien, mon permis de conduire en attente et mon agence d’intérim qui m’empêchent de concrétiser le dernier paragraphe de cet article. Vive l’été.

 

PPS : Ce design tout moche et bien sûr provisoir, je suis en train de régler ça.

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M
J'ai bien rigolé parce que je suis effectivement dans ce cas. Enfin, je travaille chez papa et maman, à faire les travaux de la maison. Traduction : 3h de travail par semaine.<br /> J'ai aussi préparé tout ce que je dois dire aux gens qui me demandent "Tu bosses où cet été ?" mais j'ai bien ri !<br /> Tr0 k0uWL tn art tique !
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